Micro BIC location meublée : pourquoi choisir ce régime ?

Si c’est votre premier achat immobilier en tant que LMNP (loueur en meublé non professionnel), qui est le statut attribué d’office par l’administration fiscale lorsqu’on débute, vous vous posez sûrement des questions sur votre fiscalité. Une chose est sûre, partant de la base de votre projet locatif, en tant que bailleur d’une location meublée, vous relevez forcément des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). De ce fait, vos recettes locatives sont à inscrire dans la case des revenus commerciaux sur votre déclaration de revenus, et vos rendements annuels sont ainsi soumis au barème de l’IR (Impôt sur le Revenu). Mais vous pouvez néanmoins choisir entre deux régimes : le réel ou le micro-BIC en location meublée. Qui devrait choisir cette deuxième option ? Découvrons-le dans cet article.

Location meublée
Mise à jour le 28 Juillet 2023
micro BIC location meublée

Location meublée et fiscalité : quels choix ? 

Micro-Bic ou régime réel 

Comme nous l’avons introduit, vous avez deux solutions qui s’offrent à vous lorsque vous vous engagez sur le chemin du locatif meublé. Dans le premier cas, le régime forfaitaire est le micro-BIC en location meublée. Ce dernier vous est automatiquement attribué si vous ne demandez pas d’en changer directement, lors de la création de votre entreprise en tant que bailleur LMNP. C’est, au même titre que le microfoncier pour la location nue, un régime simplifié, régit par un abattement fixe chaque année avant application de l’imposition.

Si dans le foncier le taux de déduction est de 30 %, en BIC, il est de 50 %. Et pour cause, cela se justifie par les dépenses supplémentaires que doit supporter un investisseur locatif dans le meublé (achat du mobilier, plus grosse gestion locative, potentiels travaux de réparation, etc.).

D’un autre côté, soit parce que vous avez dépassé le plafond de recettes imposé par le régime forfaitaire (72 600 €), soit parce que vous l’avez délibérément choisi dès le début de votre activité de loueur, il y a le régime BIC au réel. Ici, pas de forfait, contrairement à la location meublée au micro-BIC. Vous déduisez donc vos charges et dépenses réelles. Vous avez même la possibilité d’amortir l’immobilier et le mobilier sur plusieurs années, un avantage qu’on ne retrouve d’ailleurs pas dans le régime foncier. À contrario, vous n’êtes pas autorisé à utiliser le déficit foncier. 

Loueur LMNP ou LMP

La location meublée non professionnelle et donc la fiscalité LMNP disposent, elles aussi, de leurs propres plafonds de rendements locatifs. Si vous devez respecter la somme maximale de 72 600 € générée sur une année au titre de vos revenus tirés de la location meublée pour pouvoir rester au micro-BIC en location meublée, ce n’est pas suffisant pour rester loueur LMNP. En effet, pour le rester, un double plafond doit alors être respecté. Il s’agit de percevoir moins de 23 000 € par an. De plus, votre activité de loueur en meublé ne doit pas être votre source de revenus principale, donc les loyers perçus ne doivent pas représenter 50 % ou plus de la totalité des rentrées d’argent de votre foyer fiscal.

L’une de ces deux conditions non cochées entraîne votre radiation du statut de LMNP et l’ouverture de votre activité en tant que loueur en meublé professionnel (LMP). Ensuite, tant que vous ne dépassez pas la limite des recettes annuelles attribuée au régime micro-BIC en location meublée, vous pouvez rester dedans. 

À lire aussi : Investir dans l’immobilier avec le dispositif Censi Bouvard

Les avantages du régime forfaitaire BIC pour louer en meublé

L’atout majeur de ce mode de fiscalité, c’est bel et bien la simplification des démarches administratives autour de la comptabilité, de la facturation, de la gestion dans sa globalité. Dès que vous mettez un pied dans un régime fiscal réel, vous devez collecter vos factures, les conserver, noter les montants, les calculer, les reporter sur vos feuilles d’imposition, remplir plusieurs formulaires, etc. En clair, la tâche devient bien plus complexe et demande la plupart du temps de faire appel à un comptable, par souci de conformité.

De plus, pas de panique si pour vous fiscalité rime avec incompréhension. Le micro-BIC en location meublée est un régime relativement facile à comprendre et à appliquer, même si on est seul à la direction de sa gestion. La tenue d’une comptabilité de type analytique n’est pas exigée, un simple livre de recettes est attendu de vous. Autre point positif, sous certaines conditions, vous pouvez même vous voir totalement exonéré d’impôts et de cotisations sociales. 

Zoom sur les spécificités fiscales de la location saisonnière

Un projet locatif autour de la location meublée, contrairement à la location vide, peut prendre bien des formes ! Colocation, logement entier, résidence senior, location étudiante ou location saisonnière. Dans ce dernier cas de figure, vous pouvez aussi profiter du micro-BIC, et il s’avère même être encore plus bénéfique. Votre abattement forfaitaire s’élève alors à 71 % au lieu des 50 % dans les autres situations. Le plafond de revenus locatifs est lui aussi plus souple, s’élevant à 82 800 €.

Là encore, vous avez la possibilité de choisir directement le régime réel. Une fois dépassé le seuil, l’administration fiscale vous met de toute façon dans la case « réel ». Bien que les formalités administratives soient alors plus lourdes, comme pour de la location meublée non saisonnière, le régime réel est parfois plus adapté à un projet.

Choisir cette fiscalité pour son projet locatif : les conditions

Une chose est sûre, la stratégie fiscale a toujours un impact énorme sur la rentabilité nette nette d’un projet d’investissement immobilier locatif. Vous avez donc tout intérêt à peser le pour et le contre avant de vous positionner. Ce n’est pas parce que votre collègue a choisi le micro-BIC en location meublée et qu’il a une rentabilité immobilière optimum, qu’il en ira de même pour vous, même si vous avez l’impression que vos projets sont similaires.

Pour opter pour le régime micro-BIC en location meublée et en tirer les bénéfices escomptés, la première chose à vérifier est le montant total de vos charges et dépenses estimé (ou concret si vous êtes déjà en activité). Ensuite, une fois ce chiffre connu, vous devez le rapporter à votre chiffre d’affaires généré par votre activité de loueur meublé. Vos frais de bailleur dépassent-ils la moitié de vos revenus locatifs sur l’année ? Si la réponse est oui, alors vous devriez passer au régime réel ! Si la réponse est non et que vous ne souhaitez pas vous aventurer dans le réel pour éviter la complexité du régime, alors vous pouvez rester au régime forfaitaire tout en étant rentable.

Toutefois, il serait judicieux de faire une étude avec un fiscaliste pour savoir combien vous parviendriez à récupérer si vous vous mettiez au régime réel grâce aux amortissements. Certains montages financiers valent le coup, même si l’on prend en considération les dépenses supplémentaires en gestion locative ou en conseils d’experts. 

Dans le même thème : Zoom sur le régime micro-BIC en location meublée

Simuler sa stratégie fiscale pour optimiser sa rentabilité

Horiz.io vous permet justement d’optimiser la rentabilité de votre investissement immobilier rapidement grâce à des outils en ligne. Vous pouvez alors comparer vous-même différentes stratégies locatives et fiscales, pour avoir une visibilité sur les rendements attendus des différents montages. De plus, votre recherche de logement est accélérée grâce à une recherche selon vos critères, et vous êtes accompagné dans la gestion locative grâce à nos outils en ligne.

calcul rendement locatif

Comment calculer votre rendement locatif ?

Grâce à notre simulateur, calculez la rentabilité de n’importe quel bien immobilier !

Micro BIC location meublée : FAQ

C’est quoi le régime micro-BIC ?

C’est le régime forfaitaire attribué aux Bénéfices Industriels et Commerciaux, relatifs aux activités commerciales, artisanales ou industrielles. C’est donc le régime d’office des loueurs en meublé, car leurs recettes locatives sont considérées comme des revenus commerciaux et non fonciers.

Quelle imposition pour une location meublée ? 

Elle dépend de votre tranche marginale d’imposition sur les revenus, vu que les revenus locatifs tirés de la location meublée sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Quelles sont les charges déductibles en micro-BIC ?

Par définition, en tant que régime forfaitaire, le micro-BIC en location meublée ne permet pas de déduire ses charges. En contrepartie, vous appliquez directement un abattement de 50 % sur vos recettes locatives perçues avant le calcul de votre imposition.

Poursuivez votre lecture : Le déficit foncier et les travaux 

Marie
Marie
Customer Success Manager

Annonces exclusives Horiz.io

Voir toutes les annonces »

Vous êtes au bon endroit pour investir dans l'immobilier 🏡

assurance pno
Une PNO à partir de 91€/an

Notre assurance PNO négociée à un prix imbattable pour booster votre rentabilité.

accompagnement clé en main
Besoin d'aide pour votre projet locatif ?

Besoin d'aide pour mener à bien votre projet d'investissement immobilier ? Découvrez notre offre clé en main !

gestion locative en ligne
Gérez vos biens immo avec notre logiciel

Bail, quittance, régularisation de charges… Simplifiez-vous la vie avec nos outils accessibles en ligne.

Articles similaires

nouvelle loi airbnb 2024

Location Airbnb : la loi change de nouveau en 2024

La crise du logement sévit dans de nombreuses régions, du Sud-Ouest à la Bretagne, du littoral à la montagne. Face à ce constat alarmant, une proposition de loi transpartisane a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2024. Portée par la députée Annaïg Le Meur et ses collègues, cette loi vise à mieux encadrer les meublés de tourisme (type AirBnb) pour remédier aux déséquilibres du marché locatif et favoriser le logement permanent.

08 Novembre 2024
niche fiscale airbnb

Fin de la niche fiscale Airbnb en 2024 : des nouveaux défis pour les propriétaires

En France, la niche fiscale Airbnb a longtemps permis aux propriétaires de bénéficier d'abattements fiscaux significatifs. Toutefois, le 8 juillet 2024, le Conseil d'État a annulé cette niche, entraînant des changements importants pour les investisseurs immobiliers.

 

Les abattements de 71% du CA généré pour les meublés classés et de 50% pour les meublés non classés ne sont plus applicables. Cette annulation, qui n'est pas rétroactive pour les revenus de 2023, s'accompagne de nouvelles réglementations locales visant à réguler le marché des meublés touristiques. Les investisseurs doivent désormais s'adapter à ce nouveau cadre légal.

22 Juillet 2024
tva sur airbnb

Quelle TVA pour la location saisonnière (type airbnb) ?

La location saisonnière représente une opportunité attractive pour les investisseurs souhaitant diversifier leur patrimoine et générer des revenus complémentaires. Cependant, il est crucial de maîtriser les aspects fiscaux, notamment la TVA, afin d'optimiser cette activité.

 

Et qu’a-t-on appris à la rentrée 2024 ? Que l’assujettissement à la TVA est généralisé pour les séjours dans une location saisonnière dans certaines conditions. On fait le point dans cet article.

24 Décembre 2024
Loi Malraux 2024

Loi Malraux 2024 : le guide complet !

La loi Malraux est un dispositif qui permet de bénéficier d'importantes réductions d’impôts lors d’un achat immobilier. Elle concerne les biens particuliers et à dimension historique destinés à la location. Quels sont ses avantages et quelles démarches effectuer pour en bénéficier ? Suivez notre guide complet !

23 Décembre 2024
contrat location meublée

Contrat de location meublée en 2025 : le guide détaillé !

Le contrat de location meublé lie juridiquement le bailleur et son locataire pour un logement meublé. Ce document contient de nombreuses clauses que chacun s’engage à respecter. Nous vous expliquons dans ce guide tout ce qu’il faut savoir sur le contrat de location meublé en 2025.

19 Décembre 2024
Tout comprendre du bail mobilité (La Loi ELAN de 2018)

Tout comprendre du bail mobilité (La Loi ELAN de 2018)

La loi ELAN publiée fin 2018 ajoute un nouveau type de bail dit "Bail Mobilité" aux options de location disponibles aux investisseurs immobiliers. Faisons le point sur ce nouveau contrat de location.

28 Août 2024
location saisonnière bonne ou mauvaise idée

Location saisonnière : bonne ou mauvaise idée ?

Parmi toutes les stratégies immobilières existantes, la location saisonnière est l’une des plus rentables dans le secteur de l’immobilier locatif. Cependant, il peut être difficile de se lancer à corps perdu dans ce projet d’investissement, d’autant plus que la visibilité de ce genre de location s’avère assez floue. Alors, la location saisonnière est-elle vraiment une bonne idée pour un investisseur cherchant à se diversifier ? Regardons de plus près les caractéristiques de ce mode locatif particulier !

22 Juillet 2024
réforme fiscalité locative 2024

Réforme de la fiscalité locative en 2024 : ce que vous devez savoir en tant qu’investisseur immobilier

En 2023, les évolutions économiques et les nouvelles directives gouvernementales ont conduit à une révision nécessaire de la fiscalité locative en France. Je ne le répéterai jamais assez : si vous êtes un investisseur immobilier, comprendre ces changements est crucial pour maximiser vos rendements et minimiser les risques.

 

Voici un aperçu détaillé et surtout synthétisé des propositions de réforme de la fiscalité locative, basé sur un rapport d’une centaine de pages rédigé en mai 2024 par la députée Annaïg Le Meur. Réélue à l’Assemblée Nationale en juillet 2024, la députée compte relancer sa proposition de loi afin de renforcer la régulation du marché des meublés touristiques de type Airbnb et rendre plus avantageuse la fiscalité sur le location nue longue durée.

22 Juillet 2024